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La tierce personne : comment l’évaluer & l’indemniser ?

La tierce personne : comment l’évaluer & l’indemniser ?

Une victime d’un accident de la route qui devient handicapée à la suite d’une blessure corporelle subira un véritable choc. Choc émotionnel, sans doute, mais aussi physique… Comment affronter le passé, désormais handicapé, pour continuer à vivre dignement ? Cela nécessitera inévitablement l’intervention d’un tiers qui viendra aider la victime, l’enfant ou l’adulte en la matière ; il s’agit d’une intervention d’un tiers. Cet élément de traumatisme est donc un élément à évaluer et sera certainement plus important pour les personnes les plus dépendantes, comme les traumatismes crâniens, les lésions médullaires, etc. Les conséquences et blessures de la victime, conduisant à une perte partielle ou totale de l’autonomie, ne peut pas rester sans compensation.

Les victimes qui ont subi des conséquences extrêmement graves devraient demander l’aide d’un tiers dans leurs activités quotidiennes. C’est donc un élément de sinistre très important, qu’il ne faut pas sous-estimer, car les compagnies d’assurances, les fonds de garantie (en l’absence d’assurance responsabilité civile) et même les ressortissants français (assureurs étrangers) n’hésiteront pas à sous-évaluer régulièrement cette position, qui leur coûte cher.

Selon le principe de la réparation intégrale du préjudice subi par la victime, des négociations doivent être menées, c’est-à-dire que la victime doit se trouver dans la même situation qu’avant l’accident.

Ensuite, la victime qui a reçu un salaire élevé pour le travail peut envisager d’exécuter des tâches qu’elle ne peut plus effectuer. Par exemple, avec l’aide d’un tiers, une personne tétraplégique peut effectuer tous les soins quotidiens nécessaires, et peut même sortir du véhicule par des moyens de transport auxiliaires.

Mais comment évaluez-vous les besoins des victimes de lésions corporelles en tant que tiers ?

Un avocat spécialisé dans les dommages corporels, en particulier dans les accidents de la route, sera votre guide, votre aide et même votre négociateur car il a deux puissants chapeaux :

– le premier est la subtilité du «chef d’orchestre» en termes de connaissances professionnelles et d’évaluation des blessures humaines.

– le second est le rôle d ‘« acteur » lors de la négociation de la position à l’amiable, ou lorsqu’un différend surgit lors de la soumission de l’affaire au juge.

Ainsi, un avocat spécialisé dans les dommages corporels est le  » commandant  » de la procédure d’évaluation des besoins en tiers des victimes d’accidents de la route.

Une certaine expertise médicale (convivialité ou justice) doit être possédée, car tout sera dérivé de cette expertise. De plus, cette expertise est préparée au préalable avec votre avocat et votre médecin-conseil. Plus le dommage à la santé est important, plus le risque de malentendu et donc de contestation de l’appréciation de la position du tiers sur le dommage est grand. En outre, souvent avec des blessures graves telles qu’un traumatisme crânien, une amputation, une paralysie des membres inférieurs, une quadriplégie et d’autres paralysies, la victime est rapidement référée par son avocat spécialisé dans les lésions corporelles à une procédure judiciaire pour examen médico-légal.

Par la suite, un médecin expert sera nommé, et à ce stade crucial, votre médecin-conseil et votre avocat spécialisé en dommages corporels négocieront chaque élément de la réclamation et donc une position de tiers pour indemniser les dommages. Il existe des taux financiers très importants qui nécessitent une vigilance particulière et une grande expérience des connaissances.

Votre avocat spécialisé en dommages corporels, «chef d’orchestre» de l’organisation de l’examen médical, sera très attentif à l’évolution de ce dernier. En amont, votre avocat spécialisé dans l’indemnisation des dommages corporels vous remettra un « questionnaire corporel » censé contenir la plupart des questions qui sont susceptibles de vous être posées par le médecin-conseil de la victime et bien sûr l’expert médical qui sera désigné.

Ce questionnaire est indispensable car il vous permettra de collecter les pièces justificatives utiles mais surtout de réfléchir aux différents dommages «invisibles» et de les répertorier avant même de consulter un médecin. Les préjugés et autres handicaps invisibles sont ceux qui ne sont pas visibles par définition (changement de comportement, anxiété, stress post-traumatique, douleur du membre invisible, maux…).

Toujours en amont de l’expertise médicale, l’avocat de la victime organisera une consultation en amont de l’expertise, avec son propre conseiller victime, le même qui assistera la victime de la route, le jour de l’examen médical. A cet égard, l’avocat demandera à la victime de collecter un certain nombre de documents médicaux (radiographies, scanners, certificat initial, certificats médicaux, rapports d’intervention, etc.) qu’il remettra directement au médecin-conseil des victimes.

Cette consultation en amont permettra au médecin-conseil de faire connaissance avec la victime, de comprendre l’évolution de sa « maladie », de diagnostiquer l’ensemble de ses préjugés afin de pouvoir défendre sa position le jour J devant l’expert médical.

Par la suite, une expertise médicale sera alors mise en place et la victime sera alors convoquée par le médecin expert.

Vous l’aurez compris, il est impensable que cette victime s’y rende sans un médecin-conseil et un avocat qui comprend les mécanismes d’évaluation des dommages corporels.

L’expertise est plus ou moins longue selon la gravité des séquelles de la victime blessée mais, en tout cas, trop courte pour évoquer les symptômes dans un dialecte toujours technique, sans l’aide du médecin-conseil de la victime et de l’avocat spécialisé.

L’avocat, présent à l’examen médical, verra son rôle d’observateur ou de « chef d’orchestre » évoluer en fonction des lésions corporelles évaluées.

Le poste de tiers lésé est l’un des postes pour lesquels l’avocat spécialisé en lésions corporelles est le plus actif.

Ses expériences passées, sa parfaite maîtrise des notions juridiques et autres lui permettront de négocier directement avec l’expert médical le poste d’assistance à un tiers pour son évaluation qui est, rappelons-le, l’un des postes les plus préjudiciables. discuté et refusé par les assurances et le fonds de garantie.

Aussi, l’avocat n’hésitera pas à soulever diverses questions techniques, toutes liées à l’évolution des décisions de justice dans ce domaine (jurisprudence en matière de dommages corporels).

Souvent, la famille de la victime blessée a un rôle central, principalement pour le soutien moral mais aussi pour l’aide qu’elle apporte à la victime blessée (courses, hygiène, repas, vêtements…). Cette aide précieuse doit bien entendu être considérée comme une assistance à des tiers. La cour de cassation a eu l’occasion de préciser que son service gratuit ne permettait pas à l’assurance de l’indemniser malgré tout.

Dans une affaire d’accident de la route, une victime avait alors demandé une indemnisation pour le poste de la tierce personne mais la cour d’appel a estimé que ses enfants lui apportant déjà de l’aide, le poste ne pouvait être que partiellement indemnisé. .

La Cour de cassation a infirmé le raisonnement en précisant que «en application du principe de l’indemnisation intégrale, le montant de l’indemnité allouée pour l’assistance d’un tiers ne peut être réduit ni en cas d’assistance familiale, ni en cas d’organisation d’une mesure de protection des adultes ».

Parfois aussi, il y a cette tendance à vouloir remplacer systématiquement l’assistance humaine par de nouvelles technologies comme la domotique ou autres et cela n’est pas en faveur de la victime blessée.

L’avocat spécialisé dans l’indemnisation des dommages corporels n’hésitera pas, dans les cas les plus délicats, à solliciter l’intervention d’un ergothérapeute afin d’affiner les besoins de la victime blessée. C’est donc dans ce contexte que le poste de préjudice lié à l’assistance d’un tiers sera évalué.

Il y a deux périodes à distinguer : celle entre le jour de l’accident et le jour de la consolidation & celle à compter de la date de consolidation.

Le nombre d’heures est important mais pas seulement. En effet, la qualification et le type d’assistance du tiers sont tout aussi essentiels.

La victime a-t-elle besoin d’une aide médicale, administrative ou autre ? Cette aide doit-elle être active, passive (simple présence), médicale, sûre ? Cette aide doit-elle être multidisciplinaire (plusieurs personnes avec des qualifications différentes) ?

Dans tous les cas, l’avocat de la victime lésée peut, en cas d’expertise médico-légale, lorsqu’il reçoit le rapport préliminaire de l’expert juridique, faire un « mot », c’est-à-dire faire des observations ultimes avant de rédiger le rapport final.

Le taux horaire de l’assistance aux tiers est également d’une importance majeure et sera négocié ultérieurement. Les charges doivent bien entendu être calculées et ce taux doit alors correspondre à la réalité du marché du travail et à la qualification de l’aide. Ce taux horaire sera négocié directement par l’avocat de la victime avec l’inspecteur des assurances de personnes ou l’avocat chargé des intérêts des assurances.

Le taux horaire fixé, le nombre d’heures ajusté, la victime et son avocat verront le coût de l’assistance humaine fixé annuellement si les négociations se déroulent bien.

Dans le cas contraire, une intervention du juge réglera la procédure et dans tous les cas, ce coût annuel devra être capitalisé sur un taux de pension fixé en fonction de l’âge de la victime.

L’assistance d’un médecin-conseil et d’un avocat spécialisé en dommages corporels en matière d’indemnisation du poste d’assistance aux tiers n’est pas une option, mais une obligation.

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